Les vacances, c'était ...
(à la manière de l'année dernière)
voir de ses propres yeux la fameuse tour penchée; se régaler de jambon de Parme, tomates séchées, peccorino, parmiggiano, pâtes fraîches au pesto; s'en donner à coeur joie dans la piscine; déchiffrer les panneaux et comprendre ! ; se maquiller à la glace au chocolat; courir sur les places immenses; chuchoter dans les églises; se redécouvrir une passion pour le ping-pong; se retrouver au détour d'un virage dans un tableau de Leonardo; nager le soir dans la piscine illuminée; admirer le paysage du haut des remparts; déguster du moscato de Montalcino dans la forteresse; monter en tremblant en haut d'une tour du 12ème siècle; prendre des forces en mangeant du PanForte; avoir très très chaud; profiter à fond de l'"animazione"; dénicher un coin de plage gratuite dans des kms de plages privées et bondées; prendre un bain de pieds dans une source d'eau chaude à 52°C (et tomber dedans); faire "ciao, ciao" à tous les autotochnes prenant l'air sur leur seuil; se reconnaître dans tous ces bébés joufflus et frisés des "Madonne à l'enfant"; manger des glaces, des glaces, des glaces; essayer de se détendre; s'exclamer "nounours!" en montrant des motifs abstraits peints sur les murs du Museo Civico de Sienne; se régaler de pizzas fines et goûtues; être émue en lisant "l'élégance du hérisson" même sans comprendre toutes les pages; aller au supermarché comme on entreprend une grande aventure; courir dans la mer si chaude sur le sable si fin; se mettre en chasse des fameux bosquets de cyprès tout en roulant; rêvasser le nez en l'air dans une abbaye sans toit; admirer cet art du paysagisme grandeur nature; être effrayé par la conduite des locaux; se baigner dans une mer chaude et marron; constater que la balade en tchatchant le long de la plage est un sport national; observer l'art de vivre néerlandais; être saoulé par le débit de l'animateur dans la radio; s'offrir une pause de Pan di Stelle; trouver une plage où on se croirait à l'océan; constater avec stupeur que le maillot une pièce est réservé au plus de 80 ans; se demander ce que peut bien être la Saggra della Bistecca; dénicher dans un bled perdu un improbable distributeur de Barbapapas gonflables; s'exclamer "la lune !" en voyant un kite-surf; devenir un bébé pain d'épices malgré l'indice 50; admirer dans une église ronde une épée fichée dans le roc depuis l'an 1181; buller (mais pas plus de 10 minutes) sur le transat au bord de la piscine en écoutant une compil' de Dalida; partir en croisière sur un "love boat" décoré par Mordillo; se baigner dans une mer limpide et fraîche; sauter dans les vagues; se dépêcher de manger sa glace avant qu'elle ne fonde; revenir sur le Campo de Sienne avec toujours autant de plaisir; se lever à 5h30; aller sur l'Ile d'Elbe avec la moitié de l'Italie; galérer pour se garer près de la plage; commettre le sacrilège de tremper ses amarettis dans son expresso; résister à l'appel de "l'internet service"; se demander si ces églises blanches et noires sont faites en légo; lire un Douglas Kennedy et s'apercevoir au bout des 2/3 qu'on l'a déjà lu; être sous le charme de cette lumière unique; répéter 50 fois par jour "moi toute seule" et "moi aussi"; voir la foudre tomber sur la colline d'en face; admirer des tombes étrusques en albâtre; monter d'interminables escaliers jusqu'au centre historique de Volterra; se baigner sous la pluie; apprendre à ses dépens qu'arroser les passants le 15 août est une coutume locale; petit-déjeuner de produits nationaux; consommer 600 ml de crème solaire
Les vacances, c'était intense.